Après la guerre du Vietnam, les hôpitaux de l’armée américaine se sont trouvés face à près d’un million d’anciens soldats gravement perturbés : sans être blessés physiquement, ils étaient hantés par les souvenirs de l’horreur de la guerre, et la plupart devenez alcooliques drogués pour tenter de soulager leurs souffrances.
Pendant des années, on a expérimenté de multiples approches pour aider ces victimes du stress extrême.
Jusqu’au jour où un groupe de chercheurs américains a démontré que leur hippocampe cérébral – une structure essentielle du cerveau qui organise les souvenirs (système limbique) – avait été tellement endommagé par le stress chronique qu’il s’était atrophié.
Leurs cauchemars et leur anxiété étaient dûs à une lésion du cerveau, que pouvait-t-on espérer de simples séances de psychothérapie ?
La démonstration d’une anomalie physique dans le cerveau de ces anciens soldats fut une malédiction.
On se mit à ne plus croire à la possibilité que les soldats puissent être soignés.
Et ceux qui n’avaient pas guéri de leur voyage dans l’enfer de la guerre furent lentement abandonné à leur triste sort.
20 ans plus tard une équipe de chercheurs hollandais à montrer qu’en fait, cette anomalie du cerveau induit par le stress, n’empêche PAS la guérison des symptômes par une psychothérapie appropriée ; et notamment d’une hypnothérapie spécialisée et/ou l’utilisation de l’EMDR…
Depuis plusieurs décennies, l’industrie des médicaments psychotropes fait la promotion à travers toute la psychiatrie d’une autre idée du même type, tout aussi dangereuse : la dépression serait d’abord un déséquilibre biochimique dans le cerveau ; un déficit en sérotonine ; qu’il serait possible de compenser en prenant des antidépresseurs de la famille du Prozac.
Il faut être conscient que cela représente des milliards de dollars de revenus par an… La puissance financière de l’industrie pharmaceutique et la crédulité laxiste du milieu médical psychiatrique, dont je suis, fait que l’on voit, avec beaucoup de peine, des patient(e)s qui prennent des antidépresseurs depuis des décennies, sans aucun résultat. Et peut-être même une aggravation de la symptomatologie.
Effectivement, quelques études suggèrent que la personne déprimée aurait moins de sérotonine que les autres. Et le Prozac et ses cousins (Zoloft, Deroxat, Seropram, etc.) font monter le taux de sérotonine dans le cerveau.
Mais ces arguments sont très incomplets (entre autres parce que le Prozac agit immédiatement sur la sérotonine alors que les effets antidépresseurs mettent plusieurs semaines à se manifester).
Plusieurs études notamment celle de l’hôpital John Hopkins, à Baltimore, USA, ont démontré qu’en réalité l’effet des antidépresseurs n’auraient rien à voir avec l’argument marketing qui nous a été présenté depuis si longtemps : leur véritable fonction serait de permettre aux neurones de développer de nouvelles branches, et donc de créer de nouvelles connexions.
Et il se trouve que cette régénération des neurones peut être obtenue par de nombreux autres moyens que par les antidépresseurs.
Par exemple, des souris adultes qui vivent ensemble et sont libres de profiter de la présence conviviale de leurs congénères voient leurs neurones se régénérer bien davantage que celles qui sont forcées de vivre seules.
De la même façon, celles qui font plus d’exercice physique (même sur place, dans une petite roue) stimulent la croissance de leurs neurones.
Une étude chez l’homme, a aussi montré que les cadres qui pratiquent la méditation pendant deux mois réorganisent de façon durable leur cerveau en ayant changé l’équilibre entre le cortex et le système limbique (entre la conscience ordinaire logique et la conscience émotionnelle supérieure).
Les médicaments n’ont pas le monopole de la régénération du cerveau. Il serait plutôt une voix détournée pour atteindre cette régénération.
Le principal stimulus serait au contraire tout ce qui est bon et sain pour l’organisme.
Cela nous donnait des explications faciles au moment où nous recommandions un antidépresseur à nos patients.
J’y ai cru, comme les autres, et je l’ai même enseigné…
Je souffre maintenant d’imaginer à quel point nous avons contribué à détourner le patient de leur capacité à guérir par eux-mêmes, à les décourager de stimuler la création de nouveaux circuits dans leur cerveau par bien d’autres approches, toutes aujourd’hui validées : l’exercice physique, les thérapies comme l’hypnothérapie spécialisée, la thérapie cognitive et l’EMDR.
La science a une formidable capacité à créer des mythes puissants.
Le plus souvent, ils sont utiles et libérateur, mais, parfois, ils nous enferment. Et il suffit de voir comment la récente pandémie a généré des mythes même parmi les « sachants ».
À nous tous d’être vigilants et exigeants pour ne pas rester prisonnier des erreurs de la pensée unique scientifique conjoncturelle.
qui peut se développer chez certaines personnes après avoir vécu un événement traumatique. Les symptômes du TSPT peuvent varier d’une personne à l’autre, mais voici quelques signes courants :
Il est important de noter que ces symptômes peuvent apparaître immédiatement après l’événement traumatique ou plusieurs mois plus tard. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez présentez ces symptômes, il est important de consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié. Le TSPT peut être traité avec succès avec une thérapie et/ou des médicaments appropriés.
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