L’évolution de cette structure au fil du temps a permis aux êtres vivants de développer des comportements adaptatifs pour survivre dans leur environnement.
Le cerveau est composé de différentes régions qui ont chacune des fonctions spécifiques. Par exemple, le cortex préfrontal est impliqué dans la prise de décision, la planification et le contrôle des impulsions, tandis que l’amygdale est responsable de la régulation des émotions et de la réponse au stress.
L’évolution du cerveau est également liée à l’évolution du comportement social. Les animaux sociaux, comme les primates, ont développé des régions cérébrales plus complexes pour traiter les informations sociales, telles que la reconnaissance des visages et la compréhension des émotions d’autrui.
En outre, l’évolution du cerveau a également été influencée par la sélection sexuelle, où les individus qui ont des traits mentaux ou comportementaux plus attractifs ont une meilleure chance de se reproduire. Par exemple, chez les oiseaux chanteurs, les mâles qui ont des chants plus complexes sont plus attractifs pour les femelles et ont donc plus de chance de se reproduire.
L’évolution du cerveau est complexe et multifactorielle, et a conduit à une grande diversité de comportements adaptatifs chez les êtres vivants.
Elle est assise en face de moi…
Et au lieu de lui poser des questions sur son état pour comprendre sa maladie, comme on peut le faire dans toute bonne consultation de psychiatrie, il faut noter, que j’ai déjà fait au cours d’une séance précédente, une anamnèse détaillée… Mais aujourd’hui je lui montre un scanner de son cerveau.
Et tout particulièrement une région qui est clairement suractivée chez elle. Il s’agit d’un noyau en forme d’amande que l’on retrouve des deux côtés du cerveau et qui s’appelle l’amygdale.
C’est une partie du cerveau que l’on retrouve chez les reptiles.
Il n’a aucune des capacités d’analyse ultra sophistiquées de la zone corticale de notre cerveau, du cerveau cortical, la couronne…
Et pourtant, elle est la première à recevoir les images, les sons, les odeurs, les sensations qui nous viennent de l’extérieur.
Avant même que le reste du cerveau ne soit au courant de ce qui a été perçu, elle peut déclencher une émotion immédiate : peur, colère, rage, etc. etc.
Toujours à l’affût, elle est chargée de surveiller tout signe de menace et de déclencher l’alarme quand il le faut.
Chez Salma, comme chez la plupart des patients déprimés, l’amygdale est devenue trop sensible, sans doute à cause des blessures de la vie. Et tout particulièrement d’une blessure précoce survenue, certainement, dans la période où son cerveau était immature. Entre 0 et, disons, sept huit ans.
Dès que ces patients déprimés disent des mots qui leur rappellent ce qui ne va pas, leur amygdale déclenche une alarme intempestive.
Des mots comme « faible », « raté », « nul », incapable » tous les mots sont des déclencheurs fréquents. Ou bien « abandon », « solitude », « mort » etc. etc. … Cette liste de mots n’est pas exhaustive… Et en réalité non seulement des mots, mais aussi, et surtout, des situations…
Et Salma me décrit comment son cerveau tourne à vide lors de ses préoccupations. Et si elle se met à penser au conflit qui l’oppose à son mari, ou au travail ou bien à tout ce qu’elle n’a pas encore eu le temps de faire au bureau, ou à la maison, elle ne peut plus arrêter de ruminer ses tracas.
Elle sait bien que ça ne sert à rien, mais il n’y a rien à faire pour s’arrêter.
Alors je lui montre également une autre région de son cerveau qui ne fonctionne pas normalement, son cortex préfrontal.
C’est la région du cerveau responsable du contrôle des émotions. De la projection dans le futur, celle qui permet de renoncer à un plaisir immédiat (un carré de chocolat par exemple) pour un but plus abstrait distant (en l’occurrence, rester mince).
C’est aussi la région du cerveau la plus développée chez l’humain par rapport à tous les autres mammifères.
Chez Salma, et tous les autres patients déprimés, cette zone du cerveau, le cortex préfontal, ne fonctionne plus que d’une manière restrictive, comme le montre son IRM focntionnel.
Du coup, mettre de l’énergie dans les projets futurs est beaucoup plus difficile.
Et contrôler l’hyperactivité de amygdale, qui réagit au moindre signe négatif, devient de plus en plus difficile et aléatoire…
Alors Salma a le sentiment qu’elle ne peut pas arrêter ses idées noires, ni imaginer un futur plus positif.
Elle identifie ces ruminations automatiques dégradantes si fréquentes dans la dépression : « Je suis nulle », « je n’y arriverai jamais », « de toute façon, je n’ai jamais eu de chance », etc. etc. etc.
Et puis, en séance d’hypnose, on demande aux patients de se regarder ayant ses pensées plutôt que de les prendre au premier degré.
Il ne s’agit que des pensées dépressives, après tout.
Il faut consciemment en évaluer la solidité.
Sont-elles fondée sur des faits réels ? Ne sont-elles pas surtout des généralisations très exagérées ?
Pourquoi ces accusations serait-elle plus vraie lorsqu’elles sont tournées vers nous vers nous-mêmes, que lorsqu’elles nous sont infligées par d’autres ?
Et en apprenant à mettre en perspective les accusations déclenchées par une amygdale trop inquiète, l’activité du cortex préfontal est progressivement renforcée, un peu comme on se muscle en faisant de l’exercice.
Et lorsque le cortex préfrontal est plus fort, il peut reprendre le dessus, calmer l’amygdale et nous permettre de nous projeter à nouveau dans l’avenir avec détermination et confiance
C’est ce qu’a vécu Salma au fil des séances d’hypnothérapie.
C’est ce que nous avons tous la possibilité d’apprendre.
En allant rechercher nos blessures précoces et en les réparant nous apprenons à contrôler nos pensées anxiogènes, toxiques, destructrices et cela contribue à rééquilibrer notre cerveau !
C’est le but de l’hypnothérapie !
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